Julien Bateau est architecte d’intérieur. Il a créé avec Audrey Magne le studio BATEAUMAGNE. Il répond aujourd’hui à quelques-unes de nos questions sur son retour d’expérience en sa qualité d’entrepreneur. Un entretien plein d’enseignements.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre parcours ?
Oui, je suis architecte d’intérieur et puis aussi éditeur de mobilier. Donc, c’est une reconversion. Il y a un peu plus de dix ans maintenant, j’ai quitté le monde de l’Internet pour me lancer dans l’aventure de l’architecture d’intérieur.
D’abord en tant qu’employé. Et puis ensuite, j’ai volé de mes propres ailes et ouvert le studio avec mon associé Audrey Magne, qui est venue se joindre à moi. Un an après, après la création de la société.
Pourquoi avez-vous décidé de vous associer avec Audrey ? Quelle force en retirez-vous ?
J’ai du mal à concevoir la vie professionnelle entrepreneuriale autrement qu’à deux. Je trouve que le fait d’avoir un miroir pour réfléchir dans les deux sens du terme, pour pouvoir créer une réflexion avancée dans une discussion, dans un procédé, c’est une aide géniale.
Souvent, je dis ça à deux, ça va trois fois plus vite.
Quelle est la première difficulté que vous avez rencontré lorsque vous vous êtes lancé ?
Alors c’est drôle parce que je n’ai pas eu de difficultés administratives. En tout cas, ce n’était pas du tout un sujet. Je me suis fait très bien accompagner tout de suite par le bon avocat, le bon comptable, et je ne regrette pas depuis.
Je pense que s’il y a une difficulté c’est le fait de prendre du recul, en fait, c’est surtout ça. Moi, je vois bien que souvent, il y a des moments où c’est un peu plus difficile moralement et c’est souvent des moments où on a la tête dans le guidon.
Il faut toujours se dire stop, j’arrête de travailler entre guillemets et prend le temps de m’organiser, de voir de loin. En fait, ça, c’est ça qui fait une société qui fonctionne, je pense.
Parlons un peu de ce que vous faites. Quel est le style de vos créations ?
Alors, on dit souvent avec Audrey que nous n’avons pas de style. Je trouve ça très cool. Moi, je n’aime pas beaucoup le mot style. On a plutôt une philosophie, une façon de penser les choses, et c’est toujours quelque chose qui va vers la vérité et vers la simplicité, c’est à dire pas de faux matériaux, pas de matériaux qui imite un autre matériau.
Et puis la simplicité, c’est à dire essayer toujours d’aller la façon la plus directe possible d’un point A à un point B, c’est à dire autant en termes de matières qu’en termes de circulation. On veut vraiment toujours faire des choses belles et pures.
Quelle est la place de l’écoute client de votre métier ?
L’écoute des clients, c’est essentiel dans notre métier parce qu’on fait du sur mesure pour des gens qui ont un besoin d’être représentés dans ce qu’on crée pour eux. On passe en fait la plupart de notre temps à parler à nos clients, à leur expliquer.
Les écouter fait partie de notre temps et c’est ça qui est assez drôle Est ce que vous allez réussir à faire tout ce qui est à mon goût? En fait, on déplace complètement cette problématique en faisant quelque chose qui est bien pour eux.
Quelle est la place du digital dans votre métier ?
Moi quand j’ai commencé à travailler, on faisait tout à la main. C’est super de pouvoir l’utiliser comme moyen de projeter nos idées plus facilement, rapidement et proprement.
Pour revenir à vos débuts, quelle a été votre première joie ?
C’est drôle, mais au début, je me disais je vais faire ça, mais je ne suis pas sûr de réussir. Au début, j’allais un peu timidement dans le métier, donc je pense qu’une de mes premières joies, c’est d’avoir fixé et atteint un objectif.
C’est à dire après plusieurs mois de travail, peut-être une ou deux années de travail et d’efforts que je me suis dit bon ben maintenant oui, est ce que j’ai réussi ou est-ce que j’ai raté ? Et en définitive, c’est là, en fait, en se fixant des objectifs, qu’on sait si on réussit.
C’est vrai que quand on arrive au bout de ce travail la, on est toujours hyper content, surtout quand on essaie de faire des choses intéressantes, stimulantes pour nous aussi, c’est à dire qui nous plaisent. Donc, c’est vrai qu’on a cette chance.
Quel conseil pourriez-vous donner à un jeune qui souhaite entreprendre ?
Moi, je ne connais pas beaucoup de jeunes qui se sont qui sont nés avec le goût du travail bien fait et de l’effort. La réussite, ça s’apprend et je pense que c’est à la portée de tout le monde de se dire tiens, si je me donne suffisamment de mal pour faire cette chose qui me plaît je peux y arriver.
Quel conseil auriez-vous aimé appliquer lors de votre lancement ?
Je pense que j’aurais pu me prendre plus au sérieux plus tôt j’aurais pu me fixer des objectifs dès la première année et je pense que j’étais trop modeste, timide, pour penser que je pouvais m’en fixer plutôt.
Je pense que j’aurais pu les atteindre et je pense que ça m’aurait rassuré. Je n’avais pas cette approche, cette mécanique là, au départ
Que pouvez-vous dire de l’utilité de l’accompagnement d’Aguesseau Partners ?
Déjà, le truc est très drôle. C’est que quand on choisit un expert-comptable, on n’imagine pas que ce soit quelqu’un de sympa. On n’imagine pas ce qu’on puisse trouver du plaisir à correspondre avec cette personne-là. Que ça devienne presque un ami au fil du temps. C’est quelque chose qui semble inimaginable.
Un comptable, un expert-comptable, c’est forcément un truc rébarbatif. Et donc, voilà, je pense que le fait que ce soit toi et pas un autre depuis plus de dix ans maintenant qui nous a accompagnés dans nos différentes sociétés, c’est vraiment une chance parce que ça rend toute cette dimension comptabilité, finance hyper attractive.
C’est essentiel, en plus de ça, à la vie de notre société et à sa bonne santé. Donc, le fait de pouvoir avoir un contact facile là-dessus, c’est absolument génial.